Les symptômes de la démence sénile : comment les reconnaître et agir ?

Alzheimer, Parkinson, maladie à Corps de Lewy : voici trois des principales causes de l’apparition de démence chez les personnes âgées. Alors qu’il est tout à fait normal de ne plus avoir les mêmes capacités cognitives après 65 ans, de souffrir de troubles de la mémoire ou de difficultés de concentration, les signes d’apparition de la démence résultent d’un endommagement anormal des cellules cérébrales.

S’il est si crucial de repérer rapidement les premiers symptômes, c’est parce que la démence du sénior peut s’amplifier très vite, rendant la personne âgée dépendante des autres, avec toutes les conséquences que cela implique sur son bien-être physique et psychologique.

En quoi consiste la démence pathologique des personnes âgées ?

La démence sénile, souvent évoquée sous le spectre de maladies telles qu’Alzheimer, Parkinson ou encore la maladie à Corps de Lewy, est une dégradation progressive des capacités cognitives liée à l’endommagement des cellules cérébrales. Cette affection, bien que variée dans ses manifestations, présente des symptômes communs et des impacts profonds sur la qualité de vie des personnes âgées.

Comprendre les différents types de démence, ainsi que leurs causes et facteurs de risque, est primordial. Qu’il s’agisse de facteurs génétiques, environnementaux, ou liés au mode de vie, la reconnaissance de ces éléments peut aider à anticiper, voire à prévenir, l’évolution de la maladie.

Il est recommandé d’utiliser le terme de démence seul plutôt que de parler de démence sénile, car cette perte des facultés cognitives doit être largement différenciée des troubles normaux qui apparaissent avec le vieillissement. D’ailleurs, la démence est susceptible d’apparaitre très tôt chez les personnes qui connaissent des AVC ou d’autres pathologies affectant la fonction neuronale.

Les symptômes précoces de la démence

Identifier les premiers signes de la démence est crucial pour un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée. Il est important de différencier les symptômes précoces de la démence des effets normaux du vieillissement. Les signes avant-coureurs suivants sont particulièrement à surveiller, que la personne vive seule ou dans un Ehpad 85 :

  • Oublis fréquents, difficultés à se rappeler d’informations récemment apprises ou événements récents ;
  • Troubles du langage marqués par des difficultés à suivre une conversation ou à trouver les mots justes ;
  • Désorientation temporelle et spatiale, confusion concernant la date, le lieu ou le temps ;
  • Baisse du jugement accompagnée d’une diminution de la capacité à prendre des décisions cohérentes ;
  • Changement d’humeur et de comportement dont des altérations notables de l’humeur, de l’apathie ou de l’irritabilité ;
  • Retrait social accompagné d’une diminution de l’intérêt pour les activités sociales ou loisirs autrefois appréciés.

Les symptômes progressifs qui marquent la démence

À mesure que la démence sénile progresse, les symptômes initialement légers s’intensifient, marquant une détérioration notable des capacités cognitives, comportementales et émotionnelles. Cette évolution n’est pas seulement une question de degré, mais aussi de nature, avec des symptômes qui deviennent plus complexes et plus perturbants pour la personne concernée ainsi que pour son entourage.

Cognitivement, la mémoire continue de se détériorer, affectant non seulement les souvenirs récents mais aussi les souvenirs à long terme. Les compétences linguistiques se réduisent encore plus, rendant difficile la communication de pensées et de besoins simples. Les capacités de raisonnement, de planification et d’organisation, essentielles à l’autonomie quotidienne, s’affaiblissent progressivement, conduisant à des difficultés dans la gestion des tâches de la vie quotidienne.

Sur le plan comportemental, il peut y avoir une augmentation de l’errance, des actions répétitives, et des comportements inappropriés socialement. La personne peut devenir soit apathique, perdant tout intérêt pour ses hobbies et activités, soit agitée, manifestant de l’anxiété et de l’agressivité. Ces changements comportementaux sont souvent parmi les plus difficiles à gérer pour les familles et les soignants.

Émotionnellement, la fluctuation des émotions devient plus prononcée. La dépression, l’anxiété, et la paranoïa ne sont pas rares, et les sautes d’humeur peuvent être abruptes et déconcertantes. L’impact émotionnel ne se limite pas à la personne atteinte ; il s’étend à son entourage, qui peut se sentir dépassé par l’ampleur des changements et la perte progressive de la personne qu’ils connaissent.

Des changements dans la façon de communiquer

Au fur et à mesure que la démence sénile évolue, les modifications dans la communication et le comportement deviennent de plus en plus évidentes. La communication verbale peut se détériorer, rendant difficile pour la personne atteinte de former des phrases cohérentes ou de comprendre ce qui lui est dit. Les capacités de lecture, d’écriture et d’expression verbale s’amenuisent.

En parallèle, la communication non verbale peut également être affectée, avec des difficultés à interpréter les gestes, les expressions faciales ou le ton de la voix. Les personnes atteintes de démence développent parfois des comportements répétitifs, tels que tapoter constamment ou répéter les mêmes questions. L’agitation peut se manifester par des déambulations sans but ou des expressions de malaise physique. Le retrait social est également fréquent, les personnes atteintes se détachant progressivement des interactions sociales et des activités qu’elles appréciaient auparavant.

Porter son attention aux symptômes physiques

La démence sénile impacte également le corps, entraînant diverses altérations physiques. Ces changements ne sont pas seulement des conséquences du vieillissement, mais sont directement liés à l’évolution de la maladie :

  • Perte de poids souvent due à des difficultés alimentaires ou à un manque d’intérêt pour la nourriture ;
  • Difficultés motrices, problèmes de coordination ou de marche, susceptibles d’augmenter le risque de chutes ;
  • Changements de sommeil avec des insomnies, réveils nocturnes fréquents ou, à l’inverse, une somnolence excessive ;
  • Incontinence marquée par la perte de contrôle des fonctions urinaires ou intestinales à mesure que la maladie progresse ;
  • Déclin de l’hygiène personnelle dû aux difficultés à maintenir des routines d’hygiène quotidienne ;
  • Augmentation de la fatigue même avec un repos suffisant ou une activité physique réduite.

Ces symptômes physiques peuvent aggraver le sentiment d’inconfort et d’isolement de la personne atteinte, et nécessitent une attention et des soins adaptés pour maintenir autant que possible la qualité de vie. L’emménagement dans un Ehpad 65 constitue une solution adaptée pour les séniors qui présentent de nombreux symptômes limitants, car les Ehpad bénéficient de toute la disponibilité matérielle et humaine pour aider les personnes en perte d’autonomie à mieux vivre leur maladie.

Intervenir et soutenir la personne démente

Face à la démence, adopter des stratégies d’intervention et de soutien efficaces peut faire toute la différence. Communiquer avec une personne atteinte de démence nécessite patience, empathie et créativité. Utiliser des phrases simples, maintenir un contact visuel et parler calmement peut aider à maintenir une communication fluide.

Il est également utile de rejoindre la personne dans son monde, plutôt que de la corriger, pour éviter frustration et anxiété. Pour créer un environnement sécurisé et stimulant, organisez l’espace de vie de manière intuitive, en réduisant les dangers et en stimulant les sens avec des couleurs, des textures et des sons apaisants. Encourager les activités qui stimulent la mémoire et l’engagement social, comme la musique ou l’art, peut enrichir la vie quotidienne et apporter joie et satisfaction.

Les possibilités de traitement de la démence du sénior

Heureusement, il existe de nombreuses options pour traiter et gérer la démence, permettant d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes. Les traitements médicamenteux, spécifiques à chaque type de démence, peuvent ralentir la progression de la maladie et atténuer certains symptômes.

Parallèlement, les thérapies non médicamenteuses, telles que les thérapies cognitives, la stimulation sensorielle, ou les activités sociales, jouent un rôle crucial dans le maintien de l’autonomie et du bien-être. Adopter une approche holistique, qui combine soins médicaux, soutien psychologique, et une adaptation du cadre de vie, est essentiel. Cela inclut le soutien aux aidants, qui sont souvent le pilier de la vie quotidienne de la personne atteinte.

Ensemble, ces stratégies offrent une lumière d’espoir et de possibilité, affirmant que même face à la démence, une vie pleine et enrichissante est possible.